Horaires de communauté en semaine
0:55 – Premier lever, Matines
4:25 – Deuxième lever, toilette, Laudes et oraison
5:45 – Écriture Sainte
6:30 – Prime et Tierce
7:00 – Messe conventuelle, action de grâces
8:00 – Petit déjeuner, étude ou lecture
9:10 – Fin du grand silence, réunion de communauté
9 :30 – Cours, étude, apostolats, travaux manuels
11:40 – Sexte et None
12:00 – Déjeuner , vaisselle, récréation
13:30 – Temps libre, en grand silence
14:00 – Vêpres, chapelet
14:45 – Étude, travaux (jeudi : promenade)
17:00 – Lecture ou dévotions
17:30 – Complies, prières pour les bienfaiteurs, oraison
18:45 – Souper, vaisselle, récréation
19:45 – Prières au chœur, toilette, coucher
Vie religieuse
Les Capucins d’observance traditionnelle sont des religieux, c’est-à-dire des chrétiens, professant la foi catholique, qui désirent suivre le Christ de plus près. Dans ce but, ils se consacrent tout entiers au service de Dieu par les vœux publics de religion (pauvreté, chasteté et obéissance) et l’engagement solennel d’observer la Règle de saint François (mise par écrit, et approuvée par le pape Honorius III en 1223). Ils mènent une vie commune sans rien posséder en propre, tâchant de garder leur cœur détaché des biens et des plaisirs d'ici-bas, et obéissant à un supérieur en tout ce qui ne s'oppose pas à la Règle, afin de grandir chaque jour dans l'amour et l'intimité de Dieu. Saint François a mis particulièrement l'accent sur l'esprit de pauvreté, d'humilité et de pénitence, dont les fruits délicieux sont la paix et la joie spirituelles.
Vie de prière et de travail
L’éloignement du bruit et des agitations du monde permet aux religieux capucins de mener une vie de
prière, dans le silence et le recueillement, qui sont des conditions nécessaires à l'épanouissement de
la vie spirituelle. Ils vivent habituellement en clôture, et l'intérieur des couvents n'est pas
ordinairement accessible aux séculiers (ou laïcs), bien que ceux-ci puissent être accueillis dans des
parloirs. Comme le demande la Loi de l’église, ni les femmes ne sont admises en clôture chez les
religieux, ni les hommes chez les religieuses…
Comme la nature humaine ne saurait être toujours tendue vers Dieu, le travail est aussi un élément
essentiel de la vie du religieux. Chacun l'exerce selon ses charges propres, en vue du bien commun ou du
ministère sacerdotal : les uns travaillent plutôt manuellement, les autres plutôt intellectuellement,
mais aucun ne reste oisif ni inutile. Ainsi, bien que les temps de récréation et de détente existent,
l’emploi du temps du religieux est surtout réparti entre la prière et le travail, selon la vieille
devise des anciens moines : « Ora et labora » c’est-à-dire « Prie et travaille.»
Vie pour les autres
Une caricature assez courante du religieux consiste à le représenter comme un homme paresseux, gourmand
et égoïste, menant sa petite vie tranquille au crochet des autres, et ne rendant finalement aucun
service à la société. La réalité est bien différente. En effet, étant donné les sacrifices qu’exige la
vie religieuse (du point de vue des possessions temporelles, des affections humaines et de la liberté
d'agir), les sacrifices qu’exige aussi la vie commune et régulière (qui est faite de multiples petites
mortifications), les personnes qui recherchent leur confort et leur aise viennent rarement frapper à la
porte du cloître, et si jamais elles ont réussi à y pénétrer, elles n’y persévèrent pas longtemps.
Ainsi, lorsque quelqu’un veut entrer dans la vie religieuse, un double motif l’y pousse : l'amour de
Dieu et des hommes. Ce n'est pas pour soi, en effet, que l'on entre en religion : c'est pour servir Dieu
et son prochain, avec une charité toujours croissante. Déjà la prière et les sacrifices, qu'offre le
religieux tous les jours, suffisent à légitimer sa forme de vie aux yeux de la société, car par eux, il
attire les bénédictions de Dieu sur les hommes, en faveur de qui il intercède. Sa vie laborieuse et
vertueuse, son habit pauvre et austère, sont aussi un exemple pour ceux qui s'approchent de lui.
L'existence même des maisons religieuses est un stimulant qui aide l'homme moderne à lever les yeux vers
le ciel et à mener une vie plus sainte, dans le détachement des choses d'ici-bas et la pratique des
vertus.
Mais le Capucin ne s'en arrête pas là, car à la vie contemplative et laborieuse qu'il partage avec les
moines proprement dit (qui ne sortent pas de leur monastère), il ajoute un service du prochain
particulièrement important que nous avons déjà évoqué : la prédication. Non content d'imiter le Christ,
il va encore prêcher le Christ aux hommes, et leur apprendre à mieux observer sa loi, qui est
essentiellement une loi d’amour : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme
et de toutes tes forces, et ton prochain (c'est-à-dire tout homme) comme toi-même.» Selon l'esprit de
saint François, le Capucin cherche à apporter aux gens la vérité de la foi catholique, et à leur faire
mener une vie en conformité avec la morale évangélique, afin qu'ils parviennent au salut (offert par le
Christ à tous les hommes de bonne volonté), et que la justice, la concorde et la paix règnent dans la
société humaine. Pour aider les hommes à atteindre cet idéal, il leur offre des secours spirituels,
essentiellement à travers la célébration de la Messe et la dispensation des Sacrements.