Les Cloches messagères N°6 - Capucins de Morgon

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Les Cloches messagères N°6

Publié le 16/04/2025

Chers voisins et amis


       Voilà un an et demi que paraissent « les Cloches Messagères », et, à vrai dire, jusqu'à présent - il est 5h45 - les cloches n'ont toujours pas sonné. Pourtant, il est prévu que nous sonnions avant Matines, pendant 3 à 4 minutes. De fait, cela se faisait.

       On raconte que certains de nos Pères, missionnaires à Prague, au XVIe siècle, avaient été pris en grippe par l'Empereur, lequel résidait alors en cette ville. Un astrologue, en effet, lui avait dit que ces religieux lui portaient malheur. Aussi, entendant la cloche des capucins sonner en pleine nuit, il rageait dans son lit, pensant à ces « oiseaux de malheur ».

       De notre côté, nous ne voudrions pas provoquer en vous les mêmes effets en carillonnant de si bonne heure ! Mais à défaut de cloche, le carillon de l'horloge vient de sonner 5h45, annonçant la fin de l'oraison (cf. le numéro précédent).

       Les religieux quittent le chœur et se rendent dans la salle d'étude, pour y faire la lecture de l'Ecriture Sainte, chacun en particulier, pendant une demi-heure. Et cela, tous les matins, toute l'année ? Oui. Et cela ne vous lasse pas ? Oh, que non ! Pourquoi ? Parce que « l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (ainsi parlait Jésus) et la parole de Dieu, nous la trouvons dans l'Écriture Sainte, ou Bible (Bible en grec veut dire « livre » ; la Bible est le livre par excellence).

       Mais qu'est-ce donc que la Bible ? Tout d'abord, ce n'est pas un traité de philosophie. Dans sa majeure partie, elle retrace l'histoire d'un peuple, et donc se compose de récits très concrets : on pense à Caïn (laboureur) et Abel (berger), ou encore à Noé, qui, le premier, expérimenta les effets du vin. La Bible, n'est pas non plus un tissu de contes de fées ; elle est une histoire sainte, car Dieu y intervient d'une façon toute particulière, mais c'est une histoire humaine : notre nature humaine y est décrite dans toute sa misère ; chacun peut s'y reconnaître ; les plus grands héros tombent parfois dans des fautes graves, et on les voit ensuite s'humilier pour implorer le pardon de Dieu.

       La Bible a deux grandes parties : la première fut écrite avant la venue de Jésus-Christ ; la seconde contient la vie et l'enseignement de Jésus. La première raconte l'alliance faite entre Dieu et les premiers patriarches, alliance souvent renouvelée avec le peuple d'où devait naître le Sauveur. On appelle cette partie l'Ancien Testament, c'est-à-dire « ancienne alliance ». L'Ancien Testament se compose lui-même de trois parties :

       une partie historique ; c'est l'histoire du peuple hébreu. C'est un grand cri de détresse de l'humanité angoissée, pour que Dieu envoie le Sauveur qu'il a promis. C'est aussi l'histoire des promesses d'un Dieu généreux et fidèle. Après un temps de préparation, il enverra donc le Sauveur promis.
ensuite, les livres de la Sagesse, qui sont une louange à la sagesse divine, qui a bien fait toutes choses. C'est aussi un cri désabusé : « le bonheur n'est pas dans les biens matériels, mais dans l'amitié avec Dieu ; Seigneur, envoyez votre Sauveur, lui seul peut nous rendre cette amitié que nous avons perdue par nos péchés ».
       Enfin, les livres prophétiques, qui annoncent la venue du Sauveur, Jésus-Christ, avec toutes ses circonstances (lieu de sa naissance, date de sa venue, détails de sa mise à mort).

       L'Ancien Testament, on le voit, est toujours très actuel : les hommes sont toujours les mêmes, avec leur méchanceté, leurs faiblesses, mais Dieu, lui aussi, est toujours le même, fidèle ; il ne change pas.

       La deuxième grande partie de la Bible s'appelle « le Nouveau Testament ». Nous en donnerons un aperçu dans le prochain numéro. Et puis, cette fois-ci c'est promis, dans le prochain numéro aussi, la cloche sonnera pour la 1ère fois. Le suspens a assez duré !


Petite chronique et Fioretti


       29 juin : deux de nos frères sont ordonnés prêtres. Désormais, ils peuvent célébrés la messe tous les jours. A l’occasion de cette ordination, toute la communauté est réunie pour quelques jours, ce qui est maintenant très rare, depuis que, quelques-uns d’entre nous sont en permanence dans notre fondation du Gers.


       4 juillet : le Père Laurent dit sa première messe solennelle dans la chapelle du Couvent. Après la messe, nos deux jeunes Pères donnent leur bénédiction à ceux qui le désirent, pendant une bonne heure. Une petite fête « familiale » suit la messe ; à cette occasion, nous chantons à nouveau le « venerabilis barba capuccinorum » (chant à quatre voix, sur un air de Mozart, dont les paroles sont très simples : « la vénérable barbe des capucins »), que certains d'entre vous ont déjà entendu lors du 20e anniversaire de notre présence à Morgon, le 9 novembre dernier.

 

Couvent Saint François Morgon 69910 Villié Morgon

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