Noblesse oblige - Capucins de Morgon

Nos activités > Articles > Noblesse oblige

Noblesse oblige

Publié le 17/12/2025

N°21 - 31 mai 2024

 

NOBLESSE OBLIGE

 

Chère Philothée,

 

Que le Seigneur vous donne la paix !

 

       Le Père Calmel, qui fut un des grands défenseurs de la Tradition Catholique, aux côtés de Monseigneur Lefebvre, constatait avec regret le manque de combativité des chrétiennes pour résister au vent de folie des modes indécentes. Il en trouvait la cause dans une perte de plus en plus généralisée de la conscience de leur dignité. Pour lui, le remède consiste à ce qu’elles comprennent à nouveau la beauté et la noblesse de leur vocation. Ecoutez donc ses profondes paroles…

       « Le vêtement est le signe visible, le symbole public d’une nature différente. Le costume féminin, plus coloré, plus gracieux jusqu’à notre siècle, collaborait à faire de la jeune fille, de la mère, de l’épouse, un être gracieux et réservé, vers lequel les regards se tournent, non parce qu’elle est un objet de convoitise, mais parce qu’elle est la reine du foyer, la présence indispensable pour que la maison soit joyeuse.

       « [Malheureusement de nos jours], la femme est « libérée » … Plus de réserve, plus de pudeur dans l’attitude. Les qualités qui, normalement, protègent, respectent, suscitent naturellement le respect et l’estime de ce qui, en elle, est lié au mystère de la vie, sont tournés en dérision, méprisées, comme dépassées et serviles.

       « La révolution culturelle met à bas les valeurs traditionnelles de la famille. Pantalons, jupes fendues, robes décolletées, mini-jupes [ce qu’on appelle aujourd’hui la ‘ jupe au genou’] - sans parler des tenues [encore plus] indécentes - , tout contribue, soit par la masculinisation de la tenue, soit par son indécence, à faire de la femme un objet de convoitise ou à la destituer de son rôle de mère ou d’épouse, reine de la famille.

       « Les agents, continuels destructeurs des valeurs chrétiennes, n’ont pas mis cent ans à tuer chez les femmes le respect, l’estime de leur nature propre et de leur corps qui en est le dépositaire. Ce qui en elle est un trésor, cette capacité de donner la vie, d’être mère des corps, mais aussi des cœurs et des âmes, a été relégué à la dernière place ; et la femme a cru se grandir en n’attachant d’importance qu’à ses qualités sociales. [En réalité], elle s’est dénaturée, avilie, détournée de sa mission propre, et l’ordre et l’harmonie n’existent plus dans nos sociétés.

       « Tant que la femme ne met pas l’ordre voulu par le Créateur en elle, et ne l’inspire pas autour d’elle, il n’est pas possible de prétendre à une société meilleure. Il faut avoir le courage de résister à la mode, à certains avantages pratiques, pour ne pas donner sa caution à un état d’esprit laïque, contre Dieu et contre sa loi inscrite en nos cœurs. Si les femmes chrétiennes, les jeunes filles chrétiennes ne sont pas les premières à porter témoignage de valeurs authentiquement chrétiennes, sur qui peut-on compter ? »

       Ainsi, Philothée, vous l’avez compris : « C’est parce que les femmes n’ont plus le sens de la pureté, se considèrent sans respect et acceptent leur profanation, qu’elles se laissent entraîner par des modes honteuses. » N’oubliez donc pas la noblesse de votre vocation, et vous trouverez toujours la force d’observer cette parfaite modestie, qui est votre plus belle couronne : « Qu’elles prennent conscience qu’elles sont sacrées et que le vêtement est chose sacrée, alors seulement elles cesseront de faire comme tout le monde… On ne refera des chrétiennes et une France que si un certain nombre de filles se montrent farouches » et restent jalousement fidèles à ce que Notre-Seigneur veut qu’elles soient : de vivantes images de Notre-Dame.

 

       Merci, Philothée, d’avoir le courage d’être de ce nombre !

 

Avec ma bénédiction.                                              « Je veux voir Marie ! »                                                         Fra Modestino

~ ~ ~ ~

 

NB : Le but de cette feuille n’est pas de rappeler le minimum de décence que l’Église exige de ses filles (jupe recouvrant les genoux et voile dans les lieux de culte), mais bien plutôt d’engager toutes les chrétiennes de bonne volonté (Philothée) à pratiquer et à promouvoir, avec constance et de tout leur pouvoir, une parfaite modestie, seule capable de mettre en échec les forces de corruption du monde moderne et de ramener partout un authentique esprit chrétien (Concrètement : jupe au moins à mi-mollet, ni fendue, ni transparente). Une vraie et profonde vie intérieure (oraison, chapelet, lecture spirituelle, etc.), par laquelle l’âme s’unit plus étroitement à Notre-Seigneur, rend la pratique de cette parfaite modestie comme naturelle : tout devient facile quand on aime !

~ ~ ~ ~

Pour : - réclamer les numéros du Sicut Lilium qui vous manquent

           - faire part de vos commentaires sur le contenu de cette page 

           - demander plus de détails pratiques sur la parfaite modestie chrétienne ;

 

Vous adresser à                                                     Fra Modestino

 

Couvent Saint François / 78, Passage de la Morcille / 69910 Villié-Morgon (France)

Autres articles

La récréation

N°21 - septembre 2008

Publié le 17/12/2025

L'Heure franciscaine

Une pause spirituelle en plein Paris

Publié le 11/12/2025

Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté

N°10 - Décembre 2016 - janvier 2017

Publié le 04/12/2025

IN MEDIO STAT VIRUS

N°20 - 25 mars 2024

Publié le 03/12/2025

Le Bénédicité

N°20 - Juin 2008

Publié le 03/12/2025